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13 novembre 2017

L’enfance de ma musique

Suite à une discussion sur le canal IRC de Téladiaire, j’ai eu une idée d’article. Alors certes, il s’agit d’un acte de nécromancie avancée, qui devrait être châtié avec la plus haute sévérité, mais après tout, je fais ce que je veux, chuis rédac-chef, nahdin morano !

Alors voilà le concept : je vais vous parler des morceaux de musique qui ont marqué mon enfance. Et pour rester dans des quantités raisonnables, je vais vous en présenter un par an, du fait de son importance particulière pour moi cette année-là. Non, ce n’était pas une référence à Claude François.

Ça commencera en 1991, car malgré des rumeurs tenaces qui veulent que je sois né au XIIe siècle, je n’ai en réalité jamais connu les deux Allemagne : je n’ai pas assez vécu en 1990 pour qu’une quelconque musique y soit associée. Et on terminera en 2008, car chacun sait que le franchissement de la dix-huitième année marque la fin de l’enfance : dix-sept ans et onze mois, c’est de la pédophilie, mais un mois plus tard, tout va bien. :3

Le Top 18 Hit Parade Megamix

1991 — Hijo de la luna de Meccano

Ce morceau est littéralement le plus vieux souvenir que j’ai de toute ma vie. Plus vieux que le morceau de doigt que je me suis fait charcuter dans une porte par un fils de… charmant bambin de trois ans, brave petit gouzi gouzi. Plus vieux même que l’énorme chien qui s’efforçait avec application de passer par-dessus son portail pour venir me bouffer, sur le chemin de la crèche, et grâce auquel j’ai maintenant peur d’un putain de Yorkshire s’il s’approche trop vite de moi, putain…

C’est un morceau qu’on me passait à la crèche, et plus tard, je l’ai eu en cassette. Ouais ouais, en cassette, bande de sales jeunes. Toujours est-il qu’évidemment, vu l’âge que j’avais, ce n’est pas vraiment le morceau en lui-même dont je me souviens, mais les émotions qu’il véhicule.

1992 — Hymne national soviétique, par les chœurs de l’Armée rouge

Ne posez pas de question sur ma crèche. Sérieusement n’en posez pas. Je ne sais pas si on nous passait précisément ce morceau-là, mais en tout cas, c’était les chœurs de l’Armée rouge. Ça explique peut-être pourquoi j’aime la culture russe, finalement…

1993 — Hell’s Bells de AC/DC

Mon père est un immense fan de AC/DC, et j’ai bien sûr totalement baigné dans cette influence musicale. L’album Back in Black est certainement le meilleur de toute la carrière du groupe, et cette chanson précisément est particulièrement puissante grâce à son introduction reconnaissable dès la première note.

Chaque fois que ma sœur et moi avons voulu faire découvrir à d’autres gens quel type de musique nous écoutions, ce morceau apparaissait comme un des meilleurs candidats, en raison de sa simplicité, et malgré tout, de sa capacité à « décalquer » quiconque n’est pas familier du genre. Ça marche particulièrement bien avec ma sœur, car les gens ne s’attendent vraiment pas à ce qu’elle écoute du hard rock.

1994 — Zombie des Cranberries

Morceau tellement culte qu’il est immédiatement proposé en premier résultat des suggestions de recherche de Youtube dès que l’on cherche « zombie », il faut avoir vécu très longtemps sous une pierre ou être très jeune pour ne l’avoir jamais entendu. Il est paru en 1994, après tout.

Même si c’est plus calme que du AC/DC, on reste assez proche du style de musique que j’apprécie, et la voix de la chanteuse est proprement incroyable. Au point que même chantée par un homme qui fait du metal, la chanson reste excellente. Étant gamin, je n’entravais pas un mot de ce qu’elle racontait, à cause de son accent à couper à la scie sauteuse, mais tant pis, je me contentais du gloubi boulga auditif et pourtant très rythmé.

J’associe cette chanson à ma petite sœur, et je ne sais pas pourquoi. Sans doute pas du fait qu’elle est née cette année-là, puisqu’à l’époque, je l’ignorais. Du coup, je sais vraiment pas.

1995 — Symphonie nº 3 « Rheinisch » de Robert Schumann

Mes parents écoutent aussi énormément de musique classique, et j’ai là aussi totalement baigné dedans. Quand j’étais tout gamin, on avait un double CD, contenant les quatre symphonies de Schumann jouées par l’ochestre de la Suisse romande, et pendant des années, cela a été mon disque préféré de classique. Je demandais régulièrement à mes parents de le mettre, et tout et tout.

Ce qui est assez étonnant, dans le sens où aujourd’hui, ce disque me laisse plutôt indifférent. C’est véritablement le seul morceau de ce Top 18 que je n’écoute plus avec plaisir. D’ailleurs, j’ai dû demander à mes parents de me rappeler comment il s’appelait, car cela devait bien faire dix ou quinze ans que je ne l’avais pas écouté.

1996 — Wild Child de Scorpions

Cette chanson de Scorpions est sortie en 1996, sur l’album Pure Instinct, que mes parents avaient acheté. Et c’est sans doute ma préférée de l’album. J’ai des souvenirs de l’écouter avec ma mère, assis sur le sol contre un mur.

Il n’y a pas grand chose à dire sur celle-là, mais je n’ai pas énormément de souvenirs de cette époque, et le fait même que j’aie ce souvenir précis est révélateur. J’aimais aussi beaucoup When You Came Into My Life du même album.

1997 — Wolf Moon de Type O Negative

Comme je vous l’ai dit, mes parents écoutaient pas mal de hard rock. Mais ma tante, qui est pas mal plus jeune que ma mère et qui vivait en Angleterre à l’époque, était plus branchée metal. Et c’est plus ou moins par elle que ce style de musique est entré dans notre famille, à cette époque précise.

L’album October Rust, sorti fin 1996 mais rapporté d’Angleterre en 1997, est une de mes premières expériences avec le metal, et j’ai immédiatement été conquis. Ce morceau a fait partie de ma toute première compil, à l’époque où les lecteurs CD ne savaient pas lire le MP3 et où il fallait se contenter d’une grosse heure de musique. C’est un très vieil ami.

1998 — La tribu de Dana de Manau

Qu’est-ce qui a bien pu pousser mes parents à acheter un single de rap tout juste paru, alors que ce n’est franchement pas le style de la maison… Instant de folie ? Désir d’aventure passé la trentaine ? Fascination de mon père pour la culture bretonne ? Semblant de conviction après la quatorzième personne à leur avoir dit que c’était bien ? Je crois que je l’ignorerai toujours…

Sauf que c’était une sacrée bonne idée ! Avec son compagnon de CD L’avenir est un long passé, c’est le seul morceau de rap que j’aie jamais apprécié jusqu’à ce que je découvre, une décennie et demie plus tard, le grand MC Circulaire. Et récemment encore, j’en braillais les paroles pendant un Nouvel An chez ma cousine, au milieu d’une bande de gens l’ayant écouté au même âge que moi.

Le fait que j’aie entendu l’original d’Alan Stivell depuis tout petit a dû jouer dans le fait que j’accroche à cette version, cela dit. Merci Papa.

1999 — Don’t Look to the Eyes of a Stranger d’Iron Maiden

Techniquement, l’album Virtual XI d’où est tiré ce morceau est sorti en 1998, mais la place était déjà prise. Et on a là un autre des morceaux qui ont gagné leur place dans ma toute-première-compil, alors je ne pouvais pas le laisser passer.

Pour moi, ce morceau est l’aboutissement du simple heavy metal, le metal sans fioriture, et sans classification particulière. Je sais que pour la plupart des Ironheads, Iron Maiden n’est vraiment Iron Maiden que lorsque Bruce Dickinson est au chant, mais pour ma part, j’ai grandi avec cet album-là. Du coup, je ne peux pas blairer la voix de Dickinson. Et je préfère de loin les morceaux longs et richement construits de cette malheureusement trop courte période de l’histoire du groupe.

2000 — Stiff Upper Lip de AC/DC

Après une bonne décennie d’albums tout à fait oubliables, AC/DC revient, et revient fort ! Sitôt paru, l’album se retrouve sur les étagères de la maison et dans la chaîne Hi-Fi familiale. C’est à mon sens le meilleur album du groupe après Back in Black, et cette chanson précise est particulièrement entraînante, formant un excellent point de départ afin de se mettre en jambe pour le reste du CD.

2001 — La danse des chevaliers de Prokofiev

Je ne sais pas exactement quand j’ai découvert ce morceau. Je sais seulement que je n’en ai pas de souvenir vraiment ancien, qui remonterait à avant mes dix ans, alors va pour 2001. J’ai immédiatement été sous le charme, et aujourd’hui encore, c’est mon morceau préféré de classique. Son thème principal m’évoque l’avancée inexorable de chariots enflammés, alors même que le morceau n’a rien à voir avec la bande originale composée par Vangelis.

Autant dire que le jour où Epica m’a fait le bonheur intense d’adapter mon morceau préféré de classique en metal, j’ai décollé du sol pendant plusieurs jours de suite. Sérieusement, ce morceau est fait pour être joué par un groupe de metal !

2002 — All the Things She Said de t. A. T. u.

Contrairement à ce que pourraient laisser penser les morceaux présentés jusqu’à présent, je ne vivais pas en vase clos, coupé de ce qui se faisait comme musique grand public. Et comme tout le monde à l’époque, j’ai écouté ce morceau en boucle. Ma sœur en était particulièrement fan, et même si j’adhérais moins qu’elle, j’y ai eu droit des dizaines de fois en l’espace de quelques mois, et j’aimais bien.

Et en faisant cet article, je me pose un peu des questions à propos de Wikipédia : je me souviens qu’on avait un single sur CD ne comportant que deux chansons, mais celui-là n’est censé exister qu’en cassette

2003 — Haunted de Evanescence

À partir de mes dix ans, mes parents ont commencé à m’envoyer deux-trois semaines en colonie de vacances tous les étés, et pareil pour ma sœur. C’était une manière pour eux d’avoir des vacances sans nous, de pouvoir larver comme des porcs, etc.

Ce fut globalement une mauvaise expérience. Mais c’est également là-bas que j’ai rencontré pour la première fois quelqu’un qui, non seulement écoutait le même genre de choses que moi, mais en plus a été capable de me faire découvrir quelque chose de vraiment intéressant. Parce que ouais, les potes du collège qui me font écouter Blink 182, bon…

Et coup de bol, c’est tombé exactement à l’époque où eMule gagnait en popularité auprès du grand public. Pour les plus jeunes qui nous lisent, eMule, c’était la principale source de téléchargements illégaux avant le développement du téléchargement direct à la MegaUpload. C’est comme ça que j’ai converti toute ma famille à la voix d’Amy Lee.

2004 — Mein Herz brennt de Rammstein

Dans un premier temps, on ne téléchargeait pas nous-mêmes. On avait une connaissance de connaissance qui vendait des CD pirates avec des prix de gros. Mais pourquoi passer par un intermédiaire quand on peut s’abreuver directement à la source ?

L’ADSL aidant, nous avons pu commencer à écumer le monde hostile d’eMule. Car pour ceux qui n’ont pas connu, en ces temps-là, il n’y avait pas de Web 2.0 pour que les gens commentent sur la qualité d’une publication et puissent dénoncer les fakes. Alors il fallait tenter sa chance, et on avait parfois des surprises…

Je me souviens d’un épisode de C’est pas sorcier sur le système solaire qui s’est avéré être un boulard en bonne et due forme. Et une fois n’est pas coutume, j’étais là pendant que ma mère vérifiait les fichiers : la demoiselle étant fort charmante, j’ai pu retenir le nom du fichier et revenir le chercher un jour que mes parents étaient absents…

Mais en dehors de cela, eMule était surtout une super plate-forme pour découvrir des groupes de musique au hasard. Il suffisait de chercher un genre, et de tenter ce qui passait. C’est comme ça que j’ai fait connaissance avec le meilleur groupe allemand de tous les temps… quelques mois après leur légendaire concert aux arènes de Nîmes. Dommage.

2005 — Creek Mary’s Blood de Nightwish

Dans la foulée d’Evanescence, dont les chansons passaient quand même à la radio grand public, un exploit pour un groupe de metal, le metal gothique à chanteuse a connu une explosion d’intérêt, rapidement orientée vers le genre plus spécifique du metal symphonique : Nightwish, Epica, Within Temptation, etc.

Mais surtout Nightwish. Je n’aime pas ce groupe. Mais mes parents aimaient Nightwish. Ma sœur aimait Nightwish. Ma meilleure amie de l’époque aimait Nightwish. Autant dire que je ne pouvais vraiment pas y échapper. Et la chanson de cette année, c’est le seul morceau de Nightwish (avec Lappi) que je pouvais blairer. Mon refuge dans ce monde de brutes.

2006 — Under the Sun de Korpiklaani

Plus que quoi que ce soit d’autre, eMule a été pour moi la porte d’entrée dans les mille et une variations du folk metal. Et avec cinq albums de Korpiklaani, il y a de quoi se mettre un casque, et faire un marathon de lecture enfermé dans sa petite bulle sonore.

2006, c’est l’année où j’ai découvert Megatokyo, et j’ai passé des après-midi entières à lire et relire toute cette longue BD, avec Korpiklaani en fond. Si bien que j’en suis venu à associer la chanson Under the Sun, qui était de base ma préférée malgré son défaut d’être en anglais et pas toujours chantée juste, au personnage de Miho, ce qui la rend doublement spéciale à mes yeux.

L’image aussi est de 2006.

2007 — Ramund hin Unge de Týr

En Terminale, j’avais un pote qui jouait dans un groupe de metal. Ils n’était pas très bons, mais ils étaient rigolos et avaient le mérite d’exister. Et le pote en question m’ayant entendu chanter Ramund hin Unge trouvait que je chantais vachement grave et vachement juste.

Grave… c’est sûr que pour un gamin de 16 piges, j’avais une belle voix de basse. De bassounet, pour citer ma maman. Juste… hum… bon… je me contenterai de supposer qu’on n’avait pas tout à fait les mêmes oreilles. Il était Anglais, après tout, ça doit jouer.

Toujours est-il qu’il voulait vraiment que je vienne chanter dans leur groupe et tout et tout. Alors je suis venu à deux trois répètes, j’ai fait connaissance des autres membres du groupe, et… il a très vite été clair qu’on n’était pas du tout sur le même délire. Ils n’ont jamais formellement dit non à mon pote, mais le message était clair quand même.

Et voilà, je n’ai jamais fait partie d’un groupe de metal. Rétrospectivement, c’est pas forcément plus mal : j’ai déjà assez de casseroles au cul…

2008 — Faraway de Apoclyptica

Apocalyptica, c’est un de ces groupes qu’on a découverts au hasard d’un téléchargement au pif. Et son principal intérêt ici, c’est que sur un album complet, il n’y a pas une seule seconde de chant.

Parce qu’en 2008, j’étais en première année de prépa, et qui dit prépa, dit séances de révisions intense le mardi soir avant les DS de quatre heures du mercredi. Il fallait pouvoir absorber une centaine (voire plus) de pages de notes en quatre-cinq heures. Et pour ça, la bulle sonore était indispensable.

Alors je mettais mon casque, je lançais mon lecteur CD, et on est partouze pour des heures de boulot en autarcie. Ouais ouais, sept ans après l’iPod, j’étais toujours avec un lecteur CD. Chuis un vrai de vrai, moi ! Et cet album d’Apocalyptica, je me le suis tellement passé en boucle que certains jours, je peux me l’écouter en partie dans la tête, de mémoire.

Cadeaux Bonux

Cette présentation, du fait de son parti pris de ne choisir que des morceaux emblématiques d’une partie de ma vie, passe en réalité à côté de pans entiers de ma culture musicale. Les deux morceaux suivants représentent les deux catégories principales qui sont absentes de ce Top 18.

L’influence diffuse — Les neiges du Kilimandjaro de Pascal Danel

Un extrait du clip d’origine. Ouais, c’est à ce point vieux.

Certaines chansons ont bercé toute mon enfance, sans pour autant jamais atteindre des sommets dans l’appréciation que je leur porte. C’est le cas particulièrement de la variété française. Dans ma famille, on voyageait beaucoup en voiture, et pendant les longs trajets, mes parents écoutaient volontiers Nostalgie.

C’est comme ça que j’ai passé toute mon enfance à écouter du Brel, du Brassens, du Polnareff, du Claude François, et même du Johnny ! De tous ceux-là, mon préféré de loin reste Brassens, au point que j’ai traduit plusieurs de ses chansons en latin, à mes heures perdues, et pour déconner. Cave goriiiiiiiiiiiillam !

Mais je préfère vous présenter cette chanson-ci, parce que même si les paroles sont nettement moins inintéressantes qu’un poème de Brassens, je trouve que la musique prend aux tripes.

#Poulidor — Un monde parfait de Ilona Mitrecey

Parfois, une chanson a fortement marqué une certaine année de ma vie. Mais une autre a été encore plus importante, et celle-là doit se contenter d’une deuxième voire troisième place. C’est le cas d’Un Monde parfait, qui a été LE tube de l’été de mes 14 ans.

Je l’ai entendu plusieurs fois par semaine pendant les phases où je fréquentais le monde extérieur, et de manière totalement improbable, j’ai vraiment accroché au style complètement loufoque et au rythme endiablé. Mais je l’ai quand même moins entendue que Nightwish. Et j’aurais de toute façon eu beaucoup trop honte de la mettre dans mon Top 18. Insistez pas, c’est non.

10 mars 2016

[Brève] Critique : Citizens of Earth

Citizens of Earth 16/20


Descendant direct de Earthbound (ou Mother, pour les puristes), ce jeu édité par Atlus — à qui l'on doit notamment la série des Megami Tensei ou Etrian Odyssey — est un cri d'amour au RPG Super Nes qui n'aura jamais vu le jour dans nos contrées. Si vous êtes fans du genre et que vous n'y avez jamais joué, arrêtez tout et foncez le parcourir, car c'est vraiment l'un des meilleurs jeux de la console. Ensuite, vous serez digne de lire le test qui suit. Mais pas avant. Allez zou, filez mécréants.

Earthbound, inspiration directe de CoE.

Une fois de plus, les amoureux des graphismes full hachedé quatre quarts photo-réalistes pourront passer leur chemin. On est dans le JRPG old school aux couleurs chatoyantes. Cependant, ce n'est pas non plus du graphisme pixelisé 8 bits qui fait tant horreur à certains. C'est même plutôt l'inverse, et la première impression qu'on a quand on lance le jeu, c'est que c'est bôôôôô et que ça claque. L'animation des personnages est excellente, c'est fluide, et on a l'impression d'évoluer dans un dessin animé interactif. Vraiment de ce côté, rien à dire.

Visuellement, ça claque, rien à reprocher de ce côté-là.

Un des éléments marquants de Earthbound était son scénario complètement fumé et son ambiance totalement à part. Sur ce point-là, Citizens of Earth fait honneur à son aîné et propose une histoire bien loufoque : vous incarnez le Vice-Président du Monde, fraîchement élu, qui se doit d'aller calmer les opposants qui ont envahi sa petite ville. Le réveil est difficile, heureusement votre maman (chez qui vous vivez encore) est là pour vous sortir du lit et vous pousser à remplir vos obligations politiques. C'est donc la tête dans le pâté que vous sortez affronter cette populace hostile, mais avant, vous aimeriez bien prendre un petit café au Moonbucks du coin. Sauf que du café, y en a plus, le dirigeant est aux abonnés absents. De fil en aiguille, vous retrouverez sa trace dans les sous-sols et vous rendrez compte qu'il a pas l'air très en forme. Après lui avoir remis les idées en place, le Moonbucks (qui était en fait une soucoupe volante déguisée) décolle et fuit la ville. Vous décidez alors d'en faire part au Président, et c'est ainsi que débute l'aventure. C'est complètement absurde, je sais, mais c'est ça qu'on aime.

Le manager du Moonbucks a mangé un truc pas frais.

Si le scénario est inhabituel, le gameplay l'est tout autant : votre personnage ne combattra jamais. En effet, en tant que représentant politique, il est inconcevable que vous vous salissiez les mains. C'est donc les citoyens que vous recruterez au fur et à mesure de votre progression qui le feront pour vous. Chacun d'entre eux disposant de caractéristiques et de pouvoirs bien différents, il faudra alors bien étudier la composition de votre trio, afin que leurs synergies soient les plus efficaces possibles. D'autant plus que, quand un perso gagne un niveau, des points bonus lui sont attribués dans certaines caractéristiques en fonction des petits camarades qui l'accompagnent. Bien constituer son équipe n'est pas une mince affaire car, au total, c'est 40 membres que vous pouvez recruter ! Pour ce faire, il suffit parfois de simplement leur parler, ou alors de réaliser une quête annexe avant qu'ils acceptent de vous rejoindre. Quelques uns d'entre eux sont soumis à des conditions de recrutement assez pénibles car purement aléatoires.

Le menu de gestion des personnages est en fait une tablette offerte par votre maman.

En plus du nombre conséquent de personnages à votre disposition, CoE reprend les particularités d'Earthbound concernant les combats. Tout d'abord, pas de rixe aléatoire : les ennemis sont visibles, et vous pouvez les éviter à loisir. C'est toujours appréciable. De plus, une fois le combat lancé, pas de choix comme « attaquer », « magie » et autres classiques. Ici, chaque personnage dispose d'un menu qui lui est propre, en fonction de ses capacités (la maman aura, par exemple, des attaques de type « Gronder » ou des soins de type « Câlins »). Les compétences sont réparties en deux catégories : la première vous permettra de remplir vos points d'action (souvent, ce sont des attaques ou des buffs de faible efficacité), alors que la seconde vous permettra de les dépenser (et là, les compétences font en général très mal, ou permettent d'apposer des buffs/debuffs de masse).

Évidemment, certains personnages sont spécialisés dans l'attaque physique, d'autres centrés autour des buffs, ou encore des soins. La profusion de skills et de combinaisons a de quoi faire tourner la tête et ravira les amateurs de theorycraft. Malheureusement, le nombre de personnages est tellement énorme qu'il y a très peu de chances que vous vous serviez de chacun d'entre eux. Derrière cette fausse complexité se cache au final un système de combat très réducteur, qui ne vous donne que très peu de marge sur l'évolution de vos recrues, et où la seule donnée que vous pouvez faire varier est la synergie entre les skills de l'équipe utilisée à un instant T. Pour être tout à fait honnête, à la fin du jeu, j'appuyais sur A en boucle, en utilisant toujours les mêmes bonshommes et les mêmes capacités.

Les menus d'attaque n'ont rien à voir avec les JRPG traditionnels.

Une autre bonne idée des développeurs a été d'attribuer une capacité bien spécifique à chaque personnage, qui est utilisable à tout moment sur la carte du monde (si tant est que votre situation vous le permette). Par exemple, le vendeur de voitures vous mettra son bolide à disposition, afin que vous puissiez rapidement vous rendre d'un point A à un point B reliés par une route, le maître-nageur vous permettra de respirer sous l'eau, etc. Si certaines compétences sont obligatoires pour faire avancer la quête principale, d'autres sont totalement optionnelles mais permettent de gommer certains aspects pénibles que l'on retrouve dans d'autres RPG. Tout ce que vous pourriez imaginer est disponible : changement de l'heure, de la difficulté, de la météo, du zoom, de la musique, etc. On peut modifier la vitesse de jeu ! Cependant, tout n'est pas vert non plus de ce côté : le jeu de base étant très facile, on pourrait penser que pousser la difficulté plus haut rendrait celui-ci plus challenging pour les plus aguerris d'entre nous. Sauf qu'en fait, c'est un bête multiplicateur : en x2, vous faites 2 fois moins mal, vos adversaires ont 2 fois plus de résistances et 2 fois plus de PV... Au final, c'est injouable et vous revenez vite en arrière. Le 4x est absolument inaccessible sauf en grindant des heures et des heures et en abusant du respec de la prof de yoga qui permet d'échanger votre niveau contre des points de stats. Autant dire que l'intérêt est proche du zéro. Autre grosse frustration : la capacité d'accélérer le jeu n'est disponible qu'en toute fin de partie. Un choix incompréhensible de la part des développeurs, qui aurait permis de rendre certains passages bien plus agréables.

Au final, Citizens of Earth est un bon petit JRPG qui surfe sur la nostalgie du joueur en lui proposant une aventure loufoque et agréable à l’œil directement inspirée d'Earthbound. Cependant, le jeu souffre de quelques petits défauts qu'il introduit lui-même, à vouloir trop bien faire. L'agréable surprise des options offertes par les capacités des personnages retombe vite quand on se rend compte qu'elles sont, soit mal calibrées (la difficulté), soit rendues disponibles trop tard pour en tirer pleinement partie (la vitesse de jeu), soit inutiles (le zoom, qu'il faut reconfigurer à chaque changement d'écran). On regrettera aussi le nombre trop important de personnages, qui empêche de pouvoir approfondir chacun d'entre eux, et donne l'impression de passer à côté d'une partie du contenu. Cependant, pour les fans du genre, l'aventure reste très agréable, car bourrée de dialogues très drôles et de références à son grand frère. Pour moins de 10€, ce sont une vingtaine à une trentaine d'heures de plaisir léger qui s'offrent à vous.

7 mars 2016

[Brève] Katawa Shoujo, du loli porn à la réflexion transcendante

Io les moches. Vous connaissez tous 4chan, j’en suis sûr. Les photos de shemale, de loli, toutes ces choses qui sont ensuite reprises par ces pédés de chez 9gag et reddit. D’ailleurs, 90 % des memes vient de 4chan, vos troll face, vos rage comics, le rickroll et autres joyeusetés numériques viennent de là-bas. Mais en dehors du fait d’être l’antichambre de l’Internet connu, saviez-vous que les gugus de 4chan avaient un studio de développement ? Et qu’ils avaient sorti un jeu ?

Non ?

Si ?

Ça sert à rien de répondre, j’entends rien de toute façon.

Ce jeu c’est Katawa Shoujo (littéralement « fille en mille morceaux ») et c’est ce dont je vais parler aujourd’hui.

Les principaux personnages du jeu (cliquez pour voir en plus grand).

KS (on va abréger) est un type de visual novel appelé dating game. Il vous met dans la peau d’un ado et vous devrez, à travers vos décisions, choisir votre petite amie virtuelle et lui faire péter la boîte à Benco.

Vu, revu et déjà vu me direz-vous ?

Oui mais… pas que. Ce qui fait la particularité de KS, c’est que chaque jeune dame que vous pourrez doucement courtiser est munie d’un handicap physique conséquent.

On a : l’aveugle, la brûlée, la fille qui n’a plus de genoux — « tu bluffes Martoni, ton flingue, il est pas chargé » — la fille qui n’a pas de bras et, enfin, la sourde.

Ce jeu, au-delà des personnages extrêmement variés et attachants, aborde surtout une thématique assez forte, celle de la persévérance et de l’éternel combat de l’homme contre la machine. Les personnages veulent tous une chose qu’ils ne peuvent normalement pas atteindre et devront redoubler d’efforts pour y parvenir : la manchote veut faire de la peinture, la cul-de-jatte de la course, etc. Cette thématique est même présente dans notre personnage qui, atteint d’une maladie cardiaque, cherche… l’amour.

Les dessins sont tous très beaux et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, non, 4chan ne s’est pas servi d’handicapées pour faire du porn trash dérangeant. Les rares scènes de sexe sont toutes extrêmement bien justifiées et ont leur place dans l’histoire. Mais toi, jeune lecteur, tu pourras les sauter si tu coches la bonne case dans le menu.

Bref, bonne histoire, bons dessins, personnages excellents, KS est clairement mon dating game préféré. On regrettera quand même un léger manque d’interactivité.

Jouez bien, portez vous bien.

Bisous, Zeke.

3 mars 2016

[Brève] Critique : Stealth Inc 2

Clone moi si tu peux…


Stealth Inc. 2 est un puzzle platformer à l’ambiance sympathique, doté d’une histoire anecdotique mais qui suffit à justifier les pérégrinations de votre personnage. Vous incarnez un clone (que l’on nommera John McLone histoire de remplir le quota blagues pourries de cette review) issu d’une chaîne de production d’un laboratoire dont la seule occupation de ses employés est de concocter des salles de test vouées à exterminer vos petits camarades de la manière la plus sadique qui soit (lasers, roues dentées et écrasements sont bien évidemment au menu). Pourquoi ? Dans quel but ? On ne le saura jamais (et honnêtement, on s’en tamponne un peu).

John est le malheureux clone choisi par Malcolm, un employé zélé qui n’est vraiment pas content d’être deuxième au classement des scientifiques qui ont buté le plus grand nombre de ces petits rats de laboratoire. Il est à une unité de rejoindre son grand rival et décide donc de lancer une dernière extermination avant de rentrer chez lui rejoindre Bobonne et Rex suite à une bonne journée de travail. Vous vous en doutez, il regrettera vite son geste car vous n’êtes pas un clone comme les autres. Non, vous, vous êtes le clone supérieur, le pontife de l’évasion, l’ayatollah de la discrétion, le Michael Scofield des laboratoires et vous allez lui mener la vie dure en vous frayant un chemin à travers tous les pièges qui vous attendent.

Voilà donc la justification trouvée par les développeurs pour vous faire enchaîner des puzzles tous plus retors les uns que les autres. Pas de panique cependant, la difficulté monte crescendo et les salles sont groupées autour d’un thème commun. En effet, afin de permettre de varier les plaisirs et de ne pas tomber dans la routine, tous les dix puzzles, le gadget utilisé par John changera. Chaque accessoire ayant une fonctionnalité bien précise (création d’un clone, contrôle d’un ennemi, etc.), la physionomie et la philosophie des salles s’en trouveront drastiquement modifiées. Pour chaque groupe de salle, les premiers puzzles vont vous permettre de prendre en main votre nouveau joujou puis de vous lancer dans le grand bain avec des tests bien plus chiadés. Les niveaux les plus avancés restent cependant très abordables par le joueur moyen si l’on ne cherche pas à obtenir le rang S car les checkpoints sont nombreux et on peut mourir indéfiniment. Obtenir le meilleur grade est cependant une autre paire de manches car il faut à la fois réaliser un chrono inférieur à un temps donné, ne jamais mourir et ne pas se faire repérer (ou se faire repérer un minimum de fois dans certains cas particuliers). Car oui, l’infiltration est de mise dans le jeu et il faut constamment se servir des ombres et plates-formes bloquant le champ de vision de vos ennemis. Vous l’aurez compris, vouloir finir le jeu à fond fait entrer celui-ci dans une autre dimension et ne sera pas à la portée de tout le monde.

Chérie, ça va sproutcher…

Rassurez-vous, les salles ne s’enchaînent pas bêtement, mais sont réparties par zones dans un hub assez massif et agréable à explorer, qui représente un puzzle à lui tout seul. Car en plus de devoir fouiller pour trouver chaque niveau, des costumes sont cachés un peu partout et vous demanderont une exploration poussée si vous souhaitez tous les collecter. C’est un petit plus toujours appréciable pour les complétionnistes, qui augmente un peu plus la durée de vie déjà fort honorable du soft. En ligne droite, sans se soucier des rangs et de l’exploration, il faudra compter moins d’une dizaine d’heures. Comptez cependant une bonne quinzaine d’heures pour faire le tour complet du jeu.

Les ombres et lumières font partie intégrante du jeu, il est important de s’en servir pour se planquer.

Stealth Inc. 2 est donc un excellent représentant des puzzle platformers qui mérite sa place dans la ludothèque des amateurs du genre. La difficulté est correctement calibrée, l’exploration du monde principal très agréable et le rythme suffisamment marqué pour ne pas lasser le joueur. L’ambiance globale du jeu, enfantine et rigolote malgré le fond du sujet, est très agréable et on se prend à rire aux messages de Malcolm qui s’énerve quand on réussit un puzzle ou a contrario se moque quand on s’éclate comme une bouse dans un jeu de scies. Une franche réussite, un peu chère au prix d’appel de 15€, mais qui mérite le détour.

29 février 2016

[Brève] 10 techniques pour passer un an en Nouvelle-Zélande sans améliorer son anglais

La Nouvelle-Zélande, c'est vraiment un pays formidable. Les paysages sont magnifiques, et en plus, c'est ultra-facile d'y aller grâce au visa vacances-travail. Il y a cependant un problème majeur, c'est un pays très majoritairement anglophone, et y passer un an pourrait bien réussir là où quinze ans de cours ont échoué : vous apprendre l'anglais.

Et croyez-moi, vous ne voulez pas ça : s'il y a bien une chose dont on est certain qu'elle fait partie de l'identité nationale française, c'est bien qu'on est nuls en anglais. C'est bien pour ça qu'il existe une frontière entre les Belges, les Suisses et nous. Imaginez-vous revenir bilingues, tous vos amis se détournant du mec pédant que vous êtes devenu : l'horreur !

Heureusement, il existe un certain nombre de techniques qui, appliquées avec précision, vous permettront de limiter au maximum vos contacts avec l'allophonie, et de garder intact votre précieux accent franchouillard. Laissez-vous guider !

Tapotupotu Bay. (Cliquez pour voir en plus grand.)

1) Partir entre Français

Que ce soit en couple, entre amis, ou même avec des inconnus, tout est mieux que de partir seul ! En effet, une fois seul, vous allez être obligé de lier contact avec des étrangers, qu'ils soient Kiwis ou d'autres voyageurs, et dans ce cas — malheureusement — l'anglais s'impose la plupart du temps... Vous ne pourrez même pas utiliser votre mauvaise maîtrise de la langue comme excuse pour ne pas parler : les gens sont beaucoup trop aimables et feront beaucoup d'efforts pour vous comprendre !

2) Acheter ou louer un van

Le van, c'est vraiment idéal : pour peu que vous soyez en couple ou entre potes, les interactions avec le monde extérieur sont limitées au maximum. Nul besoin de parler au chauffeur de bus, au réceptionniste de l'auberge ou aux autres voyageurs : vous partagez votre voyage à deux et n'êtes forcés de parler anglais qu'en de rares occasions : contrôle technique, supermarché...

3) Rester en contact permanent avec la mère-patrie

Il est très important pour ne pas perdre son français d'utiliser toutes les technologies possibles pour ne pas perdre une miette de ce qui se passe en France. Une heure de Skype, 50 messages sur Messenger et autant sur WhatsApp, un statut Facebook et une retransmission d'émission française par jour, c'est le minimum.

4) Rechercher les Français partout où on va !

Heureusement, vous n'êtes pas le seul Français en Nouvelle-Zélande. Lors d'une randonnée, dans une auberge, dans les domaines : ils ne sont pas difficiles à trouver ! Même s'ils sont de moins en moins à arborer la moustache et le béret, ils sont en général déjà en train de parler français entre eux. Dans le cas improbable où ils seraient en train de parler anglais, pas d'inquiétude : leur accent devrait les trahir. À partir du moment où vous les avez trouvés, faites bien attention à ne jamais les perdre et voilà une belle soirée entre Français qui s'annonce (le fromage et le saucisson en moins).

5) À défaut, se rabattre sur les autres francophones.

Belges, Suisses, Québécois sont plus rares que vos compatriotes, mais peuvent vous sauver la vie dans une auberge remplie de Teutons. Ils peuvent parler anglais à votre place. En plus, vous pourrez vous libérez de toute la frustration induite par les multiples blagues sur votre accent, en vous moquant du leur !

6) Faire toutes ses réservations via Internet

Internet, c'est magique : on remplit un petit formulaire, on rentre les coordonnées bancaires, et hop, la croisière, le bus, l'auberge sont réservés ! Pas besoin de téléphoner, de se rendre à l'office de tourisme ou sur place... Parfait si vous utilisez la fonction traduction de Google Chrome.

7) Éviter le stop, le couchsurfing, le wwoofing, HelpX...

Tous ces réseaux d'entraide font certes économiser beaucoup d'argent, mais c'est comme vendre votre âme au diable : ils vous obligent à sortir de votre bulle confortable et à discuter avec la personne qui vous prend en stop ou vous héberge. Vous pourriez découvrir que les locaux sont hyper-sympas et finir par les préférer aux Français. Mais là, finie l'exception culturelle !

La Sky Tower d'Auckland colorée en hommage aux victimes du 13 novembre.

8) Trouver un travail sans contacts humains

Les voyageurs en vacances-travail trouvent en général du boulot dans deux champs : l'agriculture et l'hôtellerie-restauration. Préférez cette première : c'est la garantie d'un boulot répétitif, donc sans besoin de communication avec le patron, ou pire encore, des clients !

9) Suivre assidûment le groupe « Français en Nouvelle-Zélande »

Vous recherchez un covoiturage, voulez faire une sortie ou désirez savoir le prix du ferry entre Wellington et Picton ? Évitez à tout prix la recherche Google (le site d'Interislander est en anglais !) et posez la question sur le groupe Facebook. Il y a quelques autres solutions, tels que la page « Communauté Française de Nouvelle-Zélande » ou le site PVTistes.net mais faites attention à ne pas utiliser « Backpackers New-Zealand » ; tout le monde y parle anglais (ou parfois allemand ce qui est pire).

10) Écrire soi-même sur un blog

… des articles en français, exclusivement destinés à la communauté francophone du pays : voilà une bien belle façon de perpétuer cet état de fait si confortable !


J'ai bien conscience que ces techniques ne sont pas faciles à appliquer : acheter un van, par exemple, n'est pas à la portée de tout le monde. Cependant, si vous y parvenez, alors il est bien possible que vous retourniez en France sans amélioration notable de votre niveau d'anglais, et ça, ça n'a pas de prix ! La prochaine fois, on verra les meilleures astuces pour apprendre l'allemand en Nouvelle-Zélande.

Le livre omniprésent dans les auberges de jeunesse néo-zélandaises.

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