Alt+F4

Bonjour tout le monde ! Ici le professeur Kergan. Je me permets de remplacer provisoirement cette chère Taniouchka, qui souffre actuellement d’un sévère cas de « ligotage dans ma cave », et de continuer sa liste de choses à faire quand on s’ennuie, quand on ne sait pas quoi faire et, pour citer l’inventeur de la méthode de dératisation aux laxatifs, quand on se fait chier comme un rat mort.

Oui, élégance, toussa.

1 – Se faire un marathon Good Mythical Morning

Good Mythical Morning est une émission quotidienne — donc qui paraît tous les matins, suivez un peu — animée par Rhett & Link, deux amis de très très longue date, icônes connues de l’Internet — on ne citera que la célèbre chanson Rub some bacon on it, si vous ne connaissez pas, allez écouter ça avant de finir cet article — et surtout deux extraordinaires artisans de délires. L’émission, qui dure environ dix minutes si on ne compte pas les Good Mythical More qui, dans certaines saisons, offraient un épilogue d’à peu près autant de temps, concentre reportages, défis idiots, délires abominables, bonne humeur et humour bon enfant. Je n’irais pas jusqu’à dire que toutes les blagues vous feront rire, mais — et c’est là un de ses points forts — l’émission est réellement intéressante, en dehors de toute visée comique. Du coup, si vous vous ennuyez un de ces soirs, lancez un épisode au hasard — pour l’instant on en compte à peu près cinq cents, tous disponibles sur la chaîne Youtube où ils ont été publiés — et profitez !

Et si vous arrivez – qui sait – au bout, lancez-vous dans les Mythical Shows, qui regroupent des sketchs plus scénarisés mais plus fun encore !

2 – Jouer à des jeux flash

Ce n’est un secret pour personne, l’Internet — ouais je mets un article défini contracté devant parce que je suis un fou — regorge de petits jeux en tous genres, abominablement chronophages… Et donc très intéressant pour nous ! Une petite sélection :

(Une sélection dans la sélection, cool, hein ?)

(Un genre de sélecteption)

(Bref)

The Sandbox et The Powder Game

Ces deux petits jeux sont classés ensemble, parce que le concept est le même et que les mécaniques se ressemblent beaucoup. Ces deux jeux sont des bac-à-sables absolus, c’est-à-dire qu’on vous remet un espace vide, un tas d’éléments — du sable à l’eau en passant par le métal, le feu, le tonnerre, les cendres, la glace et la lave — …et on vous laisse totale liberté sur ce que vous pouvez en faire. Vous pouvez essayer de créer un écosystème viable, avec des fourmis et des oiseaux, ou bien construire un pistolet gargantuesque, essayer de bidouiller un laser ou, particulièrement dans The Sandbox, créer de minuscules circuits électroniques avec de minuscules points de métal. Les différences entre ces deux jeux sont simples : là où The Sandbox vous propose de gérer du point par point avec minutie et détail, avec une gamme d’éléments plus ou moins réduite, The Powder Game vous fait gérer les différentes substances comme des poudres, en les manipulant, les mélangeant, en gérant la gravité et le vent et, surtout, en offrant un choix d’éléments fascinant. Les deux ont leurs avantages, mais pour moi The Powder Game est encore le plus prenant quand on veut juste engloutir quelques heures de son temps.

Exit path 1 et 2

Encore deux jeux classés ensemble mais, cette fois, c’est plus logique, dans la mesure où l’un d’entre eux est la suite de l’autre. Indice : en général, le 2 vient après le 1. Il s’agit de jeux plutôt courts, dans lesquels vous incarnez un prisonnier vivant dans une dystopie — le correcteur automatique de Microsoft Word ne connaît pas ce mot, c’est scandaleux — où, pour regagner sa liberté, il est forcé de suivre une sorte de parcours du combattant dans une gigantesque arène, le tout pour l’amusement d’un public constitué de ses semblables. Le scénario, bien sûr, est plus complexe que ça mais je pense avoir détaillé ce que vous aviez besoin de savoir. Les graphismes sont très simplistes, mais tout aussi agréables, et la jouabilité est très bonne. Le level design est intelligent, l’histoire sympathique et le concepteur a eu l’intelligence d’ajouter un mode multijoueur, ce qui est tout de même un plus. En bref, deux jeux très bons et qui permettent de passer un bon moment.

Focus

Voilà un de mes favoris, un jeu qui mériterait d’être plus connu : Focus. Dans ce jeu, pas de scénario complexe : vous êtes un personnage ressemblant étonnamment à Kirby — mais sans bras — enfermé dans une cage et utilisé par une I.A. pour faire une série de tests. Un Portal-like, en quelque sorte, mais en 2D. Jusque là, rien de bien intéressant, vous me direz — et vous auriez raison bien sûr, parce que le lecteur a toujours raison, sauf quand il a tort — mais la partie intéressante de ce jeu repose dans sa jouabilité extrêmement intéressante. Au bout d’environ trois tableaux à éviter les missiles, qui seront vos principaux ennemis dans ce jeu, vous découvrez une gemme qui vous donne un pouvoir intéressant : lorsque vous l’activez, il crée une bulle autour de vous, bulle qui a trois avantages. D’abord elle vous immobilise en l’air, ensuite elle ralentit le temps pour tout ce qui pénètre dans cette bulle, enfin elle vous donne le pouvoir de vous déplacer instantanément à n’importe quel point à l’intérieur de cette bulle. Seulement voilà, la taille de la bulle diminue petit à petit tant que le pouvoir est activé… Vous allez devoir agir vite. Et croyez moi qu’activer un interrupteur avec un missile en ne se trouvant soudainement plus sur le chemin mais à l’autre bout de la pièce, évitant les missiles téléguidés par une série de courts sauts… c’est jouissif. Ça et les commentaires de l’I.A. quand vous mourez.

Voilà, c’est tout pour les jeux flash. Bien sûr pour chacun de ceux-là, faites attention à ne pas tomber soit sur un autre jeu du même nom soit sur une ancienne version. À vous de vous débrouiller.

3 – Écrire sous contrainte

Si vous avez un peu la fibre littéraire ou si vous avez juste envie de vous défouler sur une feuille de papier, ça marche aussi, vous pouvez vous rendre sur le site de l’OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle), choisir dans la liste à droite une contrainte littéraire au hasard — mes préférées sont l’avalanche, la contrainte du prisonnier, le trident et l’homophonie mais la plupart sont très intéressantes — …et agiter votre plume ou votre clavier pour en faire sortir les mots. N’agitez pas vraiment votre clavier, vous auriez l’air bête et seules les miettes de pain en sortiront. Vous verrez, c’est très amusant.

4 – Écrire sans contrainte

Parce que oui, vous pouvez aussi, ça marche souvent bien. Pondez nous un chef-d’œuvre, une nouvelle, un poème, un roman, que sais-je ?

5 – Traîner sur le web inutile

http://www.theuselessweb.com vous emmènera illico sur un site choisi aléatoirement parmi une pléthore de pages web tout à fait inutiles et incompréhensibles, comme isthatcherdeadyet (spoiler : oui) ou bien burymewithmymoney. On regrettera juste que la liste soit quand même plutôt limitée et que le tour en soit fait rapidement. M’enfin si vous avez quinze minutes à combler c’est plutôt sympa !

6 – Taper la discute avec Cleverbot (MAINTENANT 100% PLUS DÉRANGEANT !)

Pour ceux qui ne suivraient pas, Cleverbot est une intelligence artificielle dotée d’un algorithme lui permettant de mener une discussion plus ou moins construite avec n’importe quelle personne passant sur son site. Là où ça devient intéressant, c’est que cette I.A. a été programmée pour apprendre de chacune de ses conversations, assimiler les nouvelles données et les ressortir lors d’une autre discussion, lorsque le contexte s’y prêtera. Bien sûr ça reste souvent peu crédible : deux conversations sur trois environ vous donneront l’impression de parler avec un poisson rouge qui change de sujet toutes les deux phrases. Mais lorsqu’une de ces conversations fonctionne sans trop d’accroc, on comprend pourquoi Cleverbot est l’I.A. avec le meilleur résultat au test de Turing, un test construit pour pouvoir différencier les intelligences artificielles des humains. Et comme si ça ne suffisait pas, on a inventé Evie (Electronic Virtual Interactive Entity), un visage en images de synthèse et une voix artificielle, le tout collé sur la personnalité de Cleverbot. Je vous assure que ça vaut le détour, même si c’est extrêmement flippant…

7 – Commencer une série TV

De préférence une avec des épisodes assez courts. Personnellement je vous conseille Adventure Time, le meilleur mélange de mignon, de wtf et d’épique au monde, le tout compacté en épisodes d’une dizaine de minutes pleins de magie, d’artefacts, de donjons et de chiens jaunes élastiques. Sérieusement, allez-y les yeux fermés, c’est du bon.

8 – Rouvrir les yeux

Au temps pour moi, découvrir Adventure Time les yeux fermés c’est moins intéressant. Soulevez vos paupières et allez-y.

9 – Lire un (ou plusieurs) webcomics

Les webcomics c’est le bien, qu’il s’agisse de mini-strips ou de longues bandes dessinées, d’humour ou de sérieux, c’est souvent très bon.

Quelques exemples de webcomics en vrac (souvent en anglais, désolé) : You Suck ! (NSFW), Ménage à 3 (NSFW), Gogetaroomie (parle beaucoup de sexualité mais très très rarement NSFW et toujours très beau), Bouletcorp (un grand favori du public, mais on sait jamais), SMBC (idem), XKCD (vous connaissez forcément), Whomp, Two Guys and Guy, Oglaf (très NSFW et très, TRÈS fun), Blasternation, Beeserker, Wizard School Comic (rès cynique et très très fun), Romantically Apocalyptic (très beau et très incompréhensible), Gone with the Blastwave, The Perry Bible Fellowship, Manly Guys doing Manly Things, Awkward Zombie…

10 – Lire un bouquin

Sérieusement, attaquez un livre que vous savez que vous devez lire depuis longtemps et que vous n’avez jamais eu le courage d’entamer avant. Personnellement je vous conseille De Bons Présages, de Terry Pratchett et Neil Gaiman, Bjorn le Morphir, de Thomas Lavalchchery, Vivons heureux en attendant la mort, de Pierre Desproges, ou 1984 de Georges Orwell. Après, à vous de voir, n’importe quel bouquin à portée de main fera l’affaire.

11 – Se faire une collection Senscritique

Vous connaissez Senscritique ? C’est un site qui recense des œuvres des principaux domaines artistiques — livres, musiques, films, jeux vidéos et bandes dessinées — et vous permet de les noter, de faire des critiques à leur sujet et de les arranger en listes. Si vous ne savez pas quoi faire, pourquoi ne pas essayer d’y recréer votre collection ? Cela vous permettra de recommander des œuvres peu connues ou d’exprimer votre haine d’un film ou d’un livre trop mainstream à votre goût ou encore de vous renseigner sur quelque chose que vous pensiez acheter, pour savoir si ça vaut le coup.

12 – Écouter des sagas mp3

Je sais d’avance que certains vont crier à cette simple évocation mais les sagas mp3 restent une possibilité énorme en termes de gâchage de temps. Vous connaissez sans doute les plus connues d’entre elles — Naheulbeuk, Survivaure, Reflets d’Acide, etc. — mais saviez-vous qu’il en existait plusieurs centaines ? Bon, beaucoup sont de mauvaise qualité mais certaines valent le détour, comme Synapse, Trimoria TV, La IIIème Légion, Adoprixtoxis, Xantah, Chez le Psy ou Les Affaires Pas Très Normales. De toute manière foncez sur netophonix.fr, le portail pour tout ce qui touche aux sagas mp3, et renseignez vous.

13 – Pas de numéro 13

Ça porte malheur. Au pire si vous voulez vraiment un n° 13 allez passer sous une échelle ou brisez un miroir sur un chat noir, voilà.

14 – Rattraper votre retard sur Alt+F4

Combien on parie que vous n’avez pas lu absolument tous les articles d’Alt+F4 ? Moi je dis qu’avant de faire quoi que ce soit d’autre, vous devriez lire tous les articles du blog, surtout les miens. Ensuite revenez voir le n° 15

15 – Apprendre à jouer au shogi

Le shogi, aussi appelé « échecs japonais », est un jeu de société se jouant sur un plateau de 9x9 cases, avec des pièces semblables à celles des échecs dans leur déplacements — pour certaines en tout cas — mais avec des règles drastiquement différentes et extrêmement intéressantes : un système de promotion, un système de « parachutage » et de capture des pièces ennemies, etc. On apprend à y jouer assez facilement et, une fois qu’on sait bien maîtriser ses pièces, on est en droit de se moquer des joueurs d’échecs comme des gros snobs. Et ça, ben c’est bon. Prend ça gamin de dix ans qui m’a ridiculisé la dernière fois !

16 – Rejoindre un forum

Par exemple http://forum.teladiai.re . Au hasard, hein.

17 – Faire du retrogaming sur des jeux d’arcade

Le site 1980 games vous permet, depuis bien des années déjà, de rejouer gratuitement, en ligne et sans installation à des grands classiques de borne d’arcade ou de consoles légèrement plus récentes. C’est très fun, la bibliothèque est assez bien remplie et on en a pour des heures et des heures à tenter de se refaire ces chef-d’œuvres, dont certains injustement méconnus. Perso je vous conseille Black Tiger, un jeu Capcom de 1987 que trop de monde a oublié.

18 – Éteindre l’ordi et aller faire une sieste

…Non je blague, ne faites pas ça. Mais sérieusement, venez sur notre forum. Et commentez cet article. Merci de m’avoir lu jusqu’au bout, c’était Kergan, à vous les studios !