Aujourd'hui, professeur Rhodo vous parle des bas-fonds de la grande littérature. C'est comme la haute noblesse : on y appartient du fait de sa naissance même quand on est gros, moche et con. Ces ouvrages sont à la littérature ce que Geoffrey Barathéon est à la royauté : un condylome purulent ! Après avoir lu ce Top 5, vous pourrez briller en société en mentionnant ces étrons liqu… littéraires mais je vous aurai épargné de longues heures de souffrance à vouloir vous frapper la tête contre les murs. Allons-y !

Chrétien de Troyes, Érec et Énide

De quoi ça parle ?

C'est un des premiers romans arthuriens. Nous sommes à la cour du roi Arthur et ce dernier décide de faire une chasse au cerf blanc, animal plus ou moins sacré. Le vaillant chevalier considère que s'attaquer à un cerf n'est pas de son ressort, aussi décide-t-il d'escorter la reine et ses suivantes lors de la chasse. Bien lui en prend car, sur le chemin, une des dames de la Cour se fait molester par un nain. Le preux chevalier décide donc de châtier le vil faquin et, en le poursuivant, tombe face à son maître. S'ensuit une big baston parce que le maître apprécie moyennement qu'on s'en prenne à son nain et parce qu'Érec est soumis aux exigences du script. Lors de ses pérégrinations pour venger l'honneur de la donzelle, il est hébergé chez un charmant hôte dont les filles sont tout aussi charmantes : imaginez-vous la scène. Vous êtes fourbu d'une journée passée à chevaucher. Un des vassaux du roi votre père vous héberge et sa plus jeune fille — blonde, menue, bien roulée… euh pardon bien élevée — vous donne un bain et vous apporte bière et victuailles. Z'aimeriez pas en avoir une comme ça en rentrant d'une dure journée de boulot ? Ben le gars Érec, qui n'est pas le plus laid du royaume, tombe amoureux de la belle et comme tous deux sont de haute naissance, ils ont la bénédiction des pères et du roi Arthur en prime.

La demoiselle Énide est si belle et si douée au lit qu'Érec en oublie ses devoirs de chevalier et n'assiste plus aux combats ni tournois. Ça commence à méchamment ricaner dans son dos parce qu'un chevalier, un vrai, se doit d'avoir un gros gourdin ! Cela se gâte quand la donzelle elle-même lui dit de dégager du plumard pour aller tabasser du gobelin. Le sieur Érec, qui n'aime pas voir sa virilité remise en question, part donc dans une quête — faut savoir qu'au Moyen-Âge, ils adorent faire des quêtes — pour retrouver son honneur. Chose surprenante, au lieu d'emmener un écuyer, il emmène sa femme. Ça lui apprendra à cette gourgandine à faire des remontrances à son seigneur et maître namého ! Et puis comme une femme, c'est casse-couilles quand ça veut s'exprimer, il lui donne un ordre étrange, celui de ne jamais lui adresser la parole, même s'il est en danger de mort. La demoiselle y arrive presque mais rompt son serment à chaque fois pour lui sauver la vie. Les amoureux se réconcilient. Après une ultime épreuve où le chevalier montre toute sa vaillance, les amoureux rentrent au château et se font couronner par Arthur à la mort du père d'Érec.

Pourquoi c'est nul ?

Ça fait rêver, hein ?

Comment dire… Mis à part que l'on se croirait dans un épisode de Game of Thrones avec joutes, cabales et complots, il ne se passe rien de bien intéressant. L'autre couillon écrit sept mille vers… pour revenir au début. Le couple, heureux, connaît juste la crise des trois ans — bon, ici, c'est plutôt un an et demi — se dispute un bon coup et, quand le chevalier manque de se faire poutrer la gueule par des géants, ils se rabibochent. WTF ? J'aime beaucoup Chrétien de Troyes dans l'ensemble car il a tendance à ne pas épargner son héros afin de mieux montrer son évolution au fur et à mesure des épreuves mais là, il n'y a pas de réelle évolution. L'amour est rendu plus fort dans l'épreuve ? Moui mais normalement, un chevalier ne traîne pas sa donzelle avec lui ! Il doit trouver la voie tout seul. Puis bon, le chevalier qui veut redorer son blason et qui se fait sauver la vie au moins quatre fois par sa meuf, je trouve ça moyen comme méthode. Finalement, c'est surtout Énide qui progresse dans ce bouquin. Érec n'est qu'un fils à papa qui veut tranquillement vivre son amour loin des combats et basta ! Bref, un roman de chevalerie où le personnage le plus sympathique est peut-être la femme. Elle a plus de couilles que son mari… me fait penser à une certaine Brienne de Torth tiens ! Mais au moins, regarder un épisode de Game of Thrones ne dure que cinquante minutes contrairement à la lecture de ce pavé.

Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves

De quoi ça parle ?

C'est l'histoire de la viiiiiiiiiiiie… d'une jeune personne, la princesse de Chartes, élevée par sa mère dans le respect des convenances et instruite des dangers de la passion. Bon parti et réputée pour sa beauté, elle fait une entrée très remarquée à la Cour et les invitations tombent comme des mouches. Elle est promise à Monsieur de Clèves, un homme plutôt gentil mais correspondant peu à son esprit romantique. D'autant plus que, lors d'un bal, elle rencontre le pur bogoss de la Cour, le duc de Nemours, et la demoiselle, prévenue pourtant contre les dangers de l'amuuuur, cède aux sirènes de la passion. Elle lutte désespérément contre cette passion mais se fait submerger. Comme c'est une demoiselle très bonne, elle confesse à son mari son amour pour le comte et le vieux croûton, après s'être vexé inutilement, lui pardonne cet amour innocent. Elle mène une vie de recluse, ne paraissant à la Cour que pour les grandes occasions pour ne plus voir l'objet de ses désirs. Le bellâtre quant à lui, peu habitué à ce qu'on lui résiste, se pique au jeu et en tombe véritablement amoureux. Reste le problème de l'époux… qui meurt fort à propos de vieillesse et de chagrin.

Jusque là, pourquoi pas. Le style est pompeux à souhait mais l'histoire pourrait être intéressante et tout lecteur se dit : OK ma cocotte, une petite période de deuil et c'est bon, tu peux l'épouser ton duc… Pauvre fou que vous êtes ! Vous ignorez la perversité de Marie-Madeleine Pioche de La Vergne ! Passons donc si vous le voulez bien — si vous ne voulez pas, je m'en tamponne l'oreille avec une babouche — à la seconde partie de notre explication.

Pourquoi c'est nul ?

Une jeune beauté, hein ?!

« Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l’on doit croire que c’était une beauté parfaite, puisqu’elle donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes. » Sur le papier, ça sonne bien pourtant ! Une histoire de bonasse toussa toussa. Que dalle ! Le roman développe le genre introspectif m'voyez ? Analyse des sentiments, tourments de l'âme tourmentée toussa toussa. Façon consultation chez un psy mais par écrit. J'vous laisse imaginer le truc chiant, parce que le psy, lui, est payé pour entendre ces conneries. Là, c'est vous qui payez pour lire ces conneries.

Je reviens à mon histoire : une fois le mari mort, la demoiselle jure de lui rester fidèle et se refuse au duc. Quoaaaaaaaaa ? Qu'ouis-je ? Elle se fout de ma poire la mère Marie-Madeleine ! Je sais que le mouvement des Précieuses est à la mode à l'époque avec Mademoiselle de Scudéry, place de la femme, sa capacité à être intelligente — c'est pas en écrivant des bouquins comme ça qu'elles vont y arriver selon moi mais bon… z'avez déjà lu le Manifeste des Chiennes de Garde ? Ça donne pas envie non plus ! — mais quand même ! Qu'elle reste fidèle pendant son mariage OK mais, une fois son mari mort, où est le problème ??!! La demoiselle de La Fayette devait avoir un complexe d'Electre ou un truc du genre… Bref, si un de vos professeurs a l'audace de vous faire lire ce roman, envoyez-moi un mail : je vous mettrai un mot d'excuse signé dans votre carnet pour raisons médicales ! J'ai pas envie que votre cerveau fonde.

Rousseau, Les Confessions

De quoi ça parle ?

« Oh oui, frappez-moi ! »

Comme l'indique son nom, cet ouvrage se veut être une autobiographie, dans la lignée des Confessions de Saint-Augustin. Alors déjà, une autobiographie, ça part mal mais nous y reviendrons ultérieurement. Le sieur Rousseau commence dans une première partie par narrer sa période d'apprentissage. C'est un sacré polisson qui pique des rubans de demoiselle pour les renifler — si jeune et déjà fétichiste — et qui explique qu'il aime la fessée. Euh… OK. Et on fait lire ça à n'importe qui. Elle est belle la jeunesse. Deux épisodes restent célèbres dans cette période : le ruban et la rencontre avec Madame de Warens, sa préceptrice. Outre le vol et le fétichisme, le vol du ruban révèle un autre aspect de la personnalité de Rousseau : le mensonge éhonté. Il va jusqu'à accuser une jeune servante pour ne pas se faire punir… Toutefois, après avoir rencontré Madame de Warens, le chenapan découvre que les châtiments corporels c'est pas si mal. Il fait sa première expérience amoureuse avec elle et lorsqu'elle lui donne la fessée, il a des érections aussi colossales que son spaghetti d'enfant le lui permet. Charmant hein ?

La seconde partie aborde sa période mature, son métier d'écrivain-philosophe, ses déboires avec ses écrits. Il déplore notamment la réception de son traité sur l'éducation qui décrit l'Homme idéal et dans lequel il aborde entre autres son projet de retour à l'état de nature, recevant ainsi les huées de ses contemporains. Quoi ? Redevenir des animaux ? Bref, le pauvre Rousseau se lamente beaucoup !

Pourquoi c'est nul ?

Un mec qui essaie de se décrire objectivement, ça part mal. Un mec qui appartient au mouvement des Lumières et qui espère éclairer le peuple par sa petite existence personnelle, ça fait bien rigoler ! Et c'est ce même mec qui écrit un traité sur l'éducation des enfants intitulé Émile ou De l'éducation. Venant d'un pervers qui a abandonné ses enfants, moi je me méfierais, perso. Un mec qui geint pendant mille trois cents pages et raconte sa vie, c'est… indigeste. Pourquoi tout le monde s'acharne à vouloir nous faire lire ce truc ? Je sais que les profs sont pervers mais quand même. Les Liaisons dangereuses c'est tout aussi pervers mais c'est plus drôle !

En fait, je ne sais même pas quoi vous dire pour tenter de meubler cette section. Ce n'est pas tant que ce soit mauvais en soi : on rencontre à l'occasion un épisode truculent, voire risible quand on le prend au second degré. Le problème c'est le vide intergalactique que constitue le reste. Vous aurez aussi vite fait de lire le Bottin administratif : là aussi, au détour d'un nom à la con ou d'une titulature superflue, le néant pourra vous arracher un sourire. Pourquoi croyez-vous que la télé-réalité ne montre que vingt minutes sur une journée de vingt-quatre heures ? Parce que Les Confessions, c'est la version non raccourcie… Les bonasses en moins.

Flaubert, Madame Bovary

De quoi ça parle ?

Emma Bovary est une jeune provinciale passionnée de littérature. On la marie à un jeune médecin, Charles Bovary, et Emma s'imagine vivre le grand amour avec un riche médecin ambitieux. Ce qui n'est pas le cas de Charles, qui se contente d'une petite vie tranquille. Cela ne convient pas du tout à Emma qui se réfugie encore plus dans les livres afin d'échapper à son morne quotidien. La naissance de sa fille n'arrange pas vraiment les choses parce qu'un enfant, il faut s'en occuper, et Emma préfère rêver au grand amour. Elle pense l'avoir trouvé en la personne de Rodolphe, un notable du coin, assez libertin sur les bords. Elle devient sa maîtresse et espère qu'il l'emmènera loin de sa vie pourrie. Accessoirement, elle espère aussi qu'il paiera ses dettes auprès du marchand d'étoffes. Ben oui, c'est bien connu, les gonzesses qui dépriment se réfugient dans le shopping, sauf que le petit salaire de son mari ne suffit pas à éponger les sommes folles qu'elle dépense en robes et en châles. Le sieur Rodolphe est vite lassé du sentimentalisme exacerbé d'Emma et la quitte. Malheureuse comme les pierres, elle sombre dans la mélancolie avant de se trouver un deuxième amant, un clerc de notaire. Puisque ça ne marche pas avec les hommes mûrs et virils, on va tester avec un petit jeune. Ce dernier se lasse également de ses dettes et de sa conception romantique de la passion. Emma se retrouve seule avec de nombreuses dettes. Elle se suicide donc après avoir volé du poison dans la pharmacie et son cher mari meurt de chagrin.

Pourquoi c'est nul ?

Déjà, l'héroïne est une romantique invétérée qui croit au prince charmant et rêve de mener une vie remplie de bals et de paillettes. Ça part mal ! Bon, à sa décharge, ce n'est pas totalement de sa faute. En dehors du couvent, elle ne connaît de la vie que ce qu'elle a lu dans les livres. Forcément, ça n'aide pas. Mais c'est comme si, en lisant le Seigneur des Anneaux à onze ans, je m'étais imaginé que les elfes et les nains existaient réellement et que j'allais en rencontrer lors d'une balade en forêt. Les romans à l'eau de rose devraient avoir une étiquette comme les paquets de clopes : attention, lire de la merde à la rose tue ! La preuve avec Emma : c'est son inadéquation avec le monde réel et sa vision erronée de l'amour qui la pousse à commettre autant d'erreurs fatales.

Pour résumer Emma…

Emma, c'est aussi la gosse d'un riche fermier qui espère s'élever bien au-dessus de sa condition. Un médecin lui semblait être un beau parti ; il s'avère qu'il n'a aucune ambition. Ce n'est rien, Emma en a pour deux. Elle le pousse sans cesse à faire des dépenses inconsidérées pour avoir une belle maison, de belles tentures et ne prend absolument pas en compte les revenus de son mari car elle refuse de voir la réalité en face : ce ne sont que de petits notables d'une petite ville ! Qu'importe, elle aura des robes de princesse. Vous m'expliquez l'intérêt de s'habiller en Gucci ou en Hermès quand vous n'avez aucune vie sociale ? Parce que c'est avant tout ça, l'intérêt des belles robes : paraître pour faire pâlir d'envies ses voisines. Dans une ville aussi paumée que Yonville, où il n'y a rien et où il ne se passe rien, une simple robe légèrement travaillée suffit. Ce sont ses dettes et son amour immodéré du luxe qui la perdront, bien plus encore que sa vision cucul la praline de l'amour. Pff, ces parvenus ! Faudrait tous les piquer dès la naissance !

Robbe-Grillet, La Jalousie

De quoi ça parle ?

Comme l'annonce le titre, ce roman de Robbe-Grillet aborde la question du triangle amoureux. L'histoire est racontée du point de vue de celui qu'on suppose être le mari, qui décrit scrupuleusement le quotidien dans sa plantation autour du personnage de sa femme, A…, et de celui qu'on devine son amant, Franck, un voisin qui a lui aussi une plantation. L'histoire ne se fait pas de manière chronologique ni linéaire. Le roman effectue de nombreux retours en arrière, comme si le narrateur revivait indéfiniment la même scène qui le ronge — et qui nous ronge nous aussi — et chaque retour en arrière nous livre à chaque fois un peu plus d'indices sur la relation entre A… et Franck et c'est à nous, lecteur, de reconstituer leur histoire à la manière d'un puzzle.

Pourquoi c'est nul ?

Voici le personnage le plus important de l'histoire…

Une histoire qui est un éternel recommencement avec la description d'un repas à la nuit tombée après un apéro en terrasse, c'est très vite gonflant. On a l'impression de vivre le Loft en boucle. À chaque fois, l'histoire s'arrête sur ce qui ne semble être qu'un détail — la scutigère sur le mur, écrasée par Franck — pour rebooter. Au début, c'est surprenant mais, quand l'histoire recommence, on peut se dire que l'auteur est original et veut renouveler le topos du triangle amoureux selon le point du vue du mari puis de la femme et enfin de l'amant. Cela pourrait être intéressant. Que nenni ! C'est toujours le narrateur-mari qui raconte, espionnant sa femme dans ses moindres gestes. Ça fait même angoissant au bout de plusieurs chapitres : on se croirait dans un thriller américain de bas étage, excepté que le seul être tué et re-tué et re-re-tué, c'est la scutigère…

Deuxième gros point noir, les personnages et leur personnalité digne d'un lamantin échoué ! Le narrateur-mari devrait être vénèr de la situation. Eh ben non ! Il est tellement occupé à raconter au millimètre près la même histoire avec les moustiques qui tournent autour de la lampe, le bruit des glaçons dans le verre de whisky, la manière dont A… mange sa soupe, qu'il en oublie de nous parler de ses sentiments. Quant aux deux amoureux, il est très difficile de savoir qu'ils sont amants tant leur manque de sentiments est criant, même lorsqu'ils sont seuls. Alors je sais que le Nouveau Roman prône la déconstruction du personnage, le fait de le résumer à un simple actant, mais faut pas déconner ! Dans un récit de triangle amoureux, on veut du sexe, du sang et des larmes. Comment on peut écrire un bouquin sur un sentiment que le personnage est incapable d'éprouver puisqu'il est décrit comme un robot ? Parce que oui, le Nouveau Roman c'est aussi critique de la société moderne, de la routine façon Chaplin et Les Temps modernes m'voyez ? Alors le côté robot on le voit bien. Par contre, le sentiment est passé à la trappe…

…enfin pas tout à fait. Si l'on en croit des messieurs très sérieux qui ont longuement étudié l'œuvre — des tarés, ça existe, hein ?! — le sentiment de la jalousie est personnifié ou plutôt « animalifié » par la scutigère qui se fait écrabouiller par l'amant. Symbolique tout ça, hein ? Surtout qu'à chaque reboot, la scutigère devient de plus en plus grande, tout comme le sentiment de jalousie qui est de plus en plus fort. Et si elle se fait écrabouiller par l'amant, c'est symbolique aussi : il est fort, sexy, tout ce que le narrateur-mari n'est pas… Bon, ça ne l'empêche pas d'être un mauvais coup au lit car il est impuissant, visiblement. Comme quoi, le mari et l'amant ne sont pas si éloignés que ça…

Pour conclure…

…il y a une sorte de tabou sur ces grandes œuvres des ces grands auteurs, qui sont censés être des génies de l'écriture. Et on m'a déjà dit que si je ne les aimais pas, c'est parce que je ne les avais pas compris. Moué. Quand le livre est vide, ben on a beau creuser, on trouve du vent. Je veux bien qu'on renouvelle la littérature, qu'il en faut pour tous les goûts mais il faut arrêter de vouloir trouver géniales des œuvres sous prétexte que c'est de la haute littérature. Je connais de nombreux polars écrit avec un style autrement plus joli et plus riche qu'un Rousseau ou qu'un Flaubert !

Ce Top 5 n'est évidemment pas exhaustif. On pourrait y ajouter la pastorale d'Honoré d'Urfé, L'Astrée, un livre charmant qui vous parle de bergers et de bergères qui jouent à saute-berg… euh mouton, mouton ! Ou encore, ce roman épistolaire minable de Crébillon fils, Les Lettres de la Marquise de M** au comte de R** alias Les Liaisons dangereuses du pauvre. Et que dire du surréalisme ? Rien, à part que c'est honteux de faire étudier ça à des lycéens ! Et pour finir — et là je vais me faire taper — je m'attaque à un grand monument de la littérature du XXème siècle, Proust, une chochotte toujours pendue dans les jupes de sa mère et qui bade en bouffant des madeleines trempées dans une tisane de vieux. Super ! On se croirait à une réunion d'Académiciens en goguette ! « Allez papi, t'as mis ta couche ? Ton déambulateur est mal garé. »

En bref, en littérature, il y a du bon, du mauvais et du très mauvais. Moi, je me souviens du très mauvais pour que vous n'ayez pas à le faire.