10) 65daysofstatic — « Prisms » — 2013 — Electro-post-rock

Ça m'embête un peu de devoir sélectionner un morceau parce qu'à chaque fois j'écoute leurs albums, et notamment Wild Light dont celui-ci est extrait, en entier. En gros, 65daysofstatic, c'est un mélange complètement énorme de post-rock et d'électro, le truc qui met la pêche pour la journée. Expérimentations sur les rythmes, les sonorités, avec un petit côté math rock… Mais toujours entraînant.

9) Major Parkinson — « Twilight Cinema » — 2014 — Rock prog cabaret

Laissez donc votre Major Bob dans sa cartouche Pokemon et venez écouter Major Parkinson, seul groupe au monde de « rock cabaret » ! Pas grand chose d'autre à ajouter en fait, à part que c'est dément.

8) Talk Talk — « Such A Shame (live at Montreux ») — 1986 — Pop

Talk Talk est un groupe au parcours assez atypique : groupe de pop typique des années 1980, avec claviers, boîtes à rythmes et tout le tsoin tsoin sur ses premiers albums (It's My Life notamment), il laissera progressivement, sous la houlette de Marc Hollis, plus de place dans ses compos au silence, à la lenteur, allant jusqu'à devenir un précurseur du post-rock sur le dernier album, Laughing Stock. Cette évolution vers une musique plus subtile est très sensible dans le live donné à Montreux en 1986, avec de magnifiques réinterprétations des gros tubes du groupe, et notamment ce morceau. « Such a Shame », ses claviers détonants, son solo de guitare sèche. Bon et puis visez-moi leur dégaine aussi !

7) Death — « Spirit Crusher » — 1998 — Death Metal

Cette année aura aussi été l'année de ma découverte de Death, groupe pionnier du Death Metal. Oui parce que d'habitude j'ai beaucoup de mal avec le genre : je trouve les growls assez pénibles alors que pas grand chose ne m'y intéresse. Mais avec Death, et notamment ses derniers albums, c'est différent : on a des morceaux beaucoup plus complexes et intéressants, aux structures plus poussées, avec des putains de riffs et des solos à pleurer, et notamment cette perle qu'est « Spirit Crusher ».

6) Getz/Gilberto — « The Girl from Ipanema » — 1964 — Bossa Nova

On parle ici d'une collaboration entre deux génies de la musique, Stan Getz, saxophoniste de jazz américain, et João Gilberto, chanteur et guitariste de bossa nova brésilien. Tout l'album Getz/Gilberto est un monument, mais si on ne devait retenir qu'un seul morceau, ce serait « The Girl from Ipanema », ce rayon de soleil qui pénètre dans tous les recoins de votre appartement et vient vous réchauffer au plus profond de votre cœur…

5) fishmans — « Long Season » — 1996 — Japon

Bon, je triche un peu, mais faut croire que j'aime pas vraiment couper les albums. Le groupe fishmans, qui vient du Japon, a composé ici quelque chose de vraiment unique, une seule longue piste de 35 minutes, avec un thème récurrent et une ambiance que vous n'entendrez nulle part ailleurs, aérienne, hors du temps. La voix du chanteur, Shinji Saito est véritablement formidable. C'est vraiment dur à décrire alors écoutez plutôt !

4) Voyager — « Reflections of the I » — 2011 — Metal progressif

Récent coup de cœur également, ce groupe australien qui mêle allègrement metal progressif et claviers à tendance très kitsch il faut le dire. À la fois catchy, audacieux, épique, la voix du chanteur rebute un peu de prime abord mais finit par coller parfaitement à la musique.

3) Nas&Damian Marley — « Patience » — 2010 — Rap

Extrait de l'album Distant Relatives qu'ont enregistré ensemble Nas et Damian Marley, cette chanson est un petit bijou (mais le reste de l'album est très bien aussi) avec son sample de Amadou et Mariam, et ses paroles prônant l'émancipation des peuples africains. Un peu naïve on pourra dire mais tellement belle !

2) Machine Head — « Darkness Within » — 2011 — Thrash/Groove Metal

Machine Head, après un gros passage à vide dans les années 2000, est redevenu un des grands groupes de metal du moment, ou du moins un de mes préférés. « Darkness Within » est sûrement mon gros coup de cœur du début de cette année, avec son intro tremblante d'énergie contenue, la rage de son refrain, la furie de son solo de guitare, une véritable cathédrale malsaine à la gloire de la musique. Et ce, malgré (ou grâce) au petit côté emo.

1) Sólstafir — « Lágnætti » — 2014 — Post-rock

Parce qu'il faut bien aussi parler de musique actuelle, voici Sólstafir, groupe islandais qui a sorti ce que je considère jusqu'ici comme le meilleur album de l'année, Ótta. Un peu comme un groupe de cow-boys qui se seraient perdus dans le Grand Nord, les islandais se sont presque complètement débarrassés de leurs influences black metal pour nous sortir cette claque, un post-rock vivant, enchanteur, et puis en plus le clip est beau alors regardez-le : y a un 4x4 aux couleurs de l'URSS dedans !